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  • Bibliographie

    ARDENNE, Paul, 2002. Un art contextuel: création artistique en milieu urbain, en situation, d'intervention, de participation. Ed. Rev. 2004. Paris: Flammarion, 254 p. Champs

    INGOLD, Tim, 2007. Une brève histoire des lignes. Ed. 2011, trad. Sophie Renaud, Bruxelles: Zones Sensibles, 256 p.

    SANSOT, Pierre, 2008. Rêveries dans la ville. Paris: Carnets nord, 267 p.

    TAHON, Thierry, 2006. Petite Philosophie Du Voyage. Toulouse: Milan, 123 p. Pause philo

    ABRAMOVIC, Marina. How to Drink a Glass of Water. In: Louisiana Chanel. http://channel.louisiana.dk. Disponible sur: http://channel.louisiana.dk/video/marina-abramovi%C4%87-how-drink-glass-water

    KAPROW, Alan, 1986. Art Which Can’t Be Art. In: “Essays on the Blurring of Art and Life” by Alan Kaprow (Edited by Jeff Kelley) p. 214-215. Disponible sur: https://monoskop.org/images/3/36/Kaprow_Allan_Essays_on_the_Blurring_of_Art_and_Life_with_Impurity_Experimental_Art_The_Meaning_of_Life_missing.pdf

    Promenades urbaines, rurales....

    • Carnet de voyage

      "En fait, un milieu rudimentaire peut déconcerter l'être vivant et, a plus forte raison l'homme. Nous connaissons l'exemple de ce jaguar capable de repérer une proie à trois cent mètres de distance, dans une jungle foisonnante et qui en laboratoire, ne trouve pas sa victime située dans un labyrinthe d'une dizaine de mètres. Comment expliquer ce paradoxe? Sans doute faut-il que notre intérêt soit stimule. En présence d'un milieu pauvre, nous accordons qu'ne perception limitée, traversée par des zones d'inconscience. L'homme cet être compliqué a besoin d'un partenaire complexe digne de nous, en l'occurrence la ville. Il ne se laisse pas déborder par une telle richesse parce qu'il sait élaguer, reconnaitre ce qui l'enrichira ou ce qui satisfera quelques-unes de ses aspirations fondamentales. Quand il répond à des situations trop simples, quand il accomplit des tâches répétitives desquelles on a exclu tout événement imprévisible, c'est par nécessite et il n'a pas les sentiments de s'y réaliser"

      SANSOT, Pierre, Reveries dans la ville, p. 87

      Corps et espace,
      une recherche de dialogue.
      Les différents niveaux de l'engagement du corps
      dans l'espace réel.


      Carnet de voyage 1 sur ∞
      Les notes,
      les observations.

      Cher lecteur, chère lectrice – ceci est un carnet de voyage comme son titre l'indique. C'est donc un texte personnel écrit lors de mon exploration dans la réalité, qui se présente souvent sous la forme d'un visage multiple. Pendant mon parcours je m'approprie ce que je vois, entends, expérimente. Cette appropriation continue dans le texte sous la forme de termes de mon choix. Parfois, pendant la lecture, il se présentera devant vous un agent d'expression (un mot) semblable au terme de votre propre dictionnaire. Cependant ils ne seront pas unis par la même définition. Parfois je donnerai la possibilité d'exister aux expressions nouvelles – néologismes. Or j'emprunterai des termes dont j'indiquerai la source. N'ayant pas trouvé des mots justes existants, je donne des noms nouveaux. Pour que vous puissiez mieux comprendre, mieux imaginer de quoi je traite, je vous propose un glossaire. Celui-ci n'a été rédigé qu'après mon aventure. Sur le vif le voyageur n'est pas toujours en mesure de décrire, d'une manière universellement comprehensive, la nature des phénomènes passionnants qu'il rencontre. Le désir de rendre compte de l'expérience personnelle telle que l'aventure est étroitement lié avec l'envie de partager. Le lecteur deviendra l'aventurier de cette expédition ou de sa propre exploration future, donc inédite. Dans ce deuxième cas le carnet de voyage pourra servir comme le point de départ d'une exploration. Le carnet a un rôle: il propose un cadre mobile, qui s'adapte aux envies et besoins des lecteurs expérimentateurs: preparation au voyage, aventure et son déroulement, retour. Avant le départ – Sortir de la zone noire. À la fin de mon séjour dans la zone noire je commence à activer mon corps. Le désir de le préparer à la confrontation avec le réel extérieur est là, mais le corps n'est pas encore prêt. Je commence une série d'entrainements. La première phase consiste à réunir moi-même non corporelle avec moi-même corporelle. Il semble que retrouver cet équilibre est possible par l'exercice d'une présence consciente solitaire. La deuxième phase est celle de l'interaction corporelle à deux. Il s'agit d'un autre il ou elle-même corporel réunit avec son il ou elle-même non corporel qui a pris la décision de déclencher le même processus d'activation que moi. Dans ce cadre nous inventons une série de protocoles qui prend la forme des courtes actions d'une activation mutuelle. Nous mettons en place quelques règles: pas de code vestimentaire: nous ne souhaitons pas rentrer dans des rôles, incarner des personnages, nous voulons être nous-mêmes et personne d'autre. Nous libérons les gestes. Le scénario n'existe pas. Certes il y a quelques consignes, idées qui indiquent le départ mais le scénario se fait, apparaît pendant l'action. présence d'un objet: Il n'est pas tout à fait évident d'établir une connexion directe entre les corps dans cette deuxième phase d'entrainement sans recours à un "objet connectable". Sa présence invite à son utilisation qui deviendra le prétexte d'établir une connexion. La satisfaction naissante de cette réussite nous conduira à l'usage de nos corps sans connecteur matériel extérieur – ultérieurement. une trace vidéo, photo: nous servira à analyser l'action. Sur le vif c'est nous-mêmes corporelles qui étant nos propres capteurs, participeront à cette expérience directe et resentiront avant de comprendre la connexion. Nous aurons besoin d'une image extérieure à cette action. Cela nous séparera de nous-mêmes corporelles pendant l'analyse des images. Nous aurons un point de vue supplémentaire, extérieure mais le nôtre. Nous n'allons pas refaire les mêmes actions au service d'une "meilleure" trace vidéo, photo qui pourrait finalement "plaire" à tous. L'esthétique avec ses normes à programmer les perceptions. Le confort de la zone noire porte un autre visage, d'une mise en veille prolongée. Une fois activée est consciente je procède ainsi – j'en sors. Je me dirige vers les espaces physiques, réels extérieurs – concrètement ruraux et urbains. Je developpe le processus d'activation de moi-même corporelle d'abord dans l'espace extérieure rural. Pourquoi rural? Je dois retrouver l'usage de moi-même corporelle dans le contexte réel, différent de celui des entrainements. Je suis sortie. Il est trop tot pour interagir avec l'architecture vivante. Il est aussi trop tot pour prendre le risque d'un conditionnement corporel. Ici, dans l'espace rural extérieur le corps, son comportement reste à l'abri des règles indiquées dans l'espace urbain. Par ces règles je comprends un cadre, omnipresent dans l'espace urbain. Un "bon" citadin a une "bonne" maitrise de son corps. La ville a ses attentes envers nous et nous ne voulons pas la decevoir... Ces normes sont representees d'abord par l'architecture dont le dessin est fidèle à une ligne-modèle; invariablement droite! Cette norme est visuellement prolongée dans de déplacements d'éléments d'architecture vivante. Nous pouvons pourtant dessiner des nombreuses lignes non-droites! Je commence l'expérience de mon corps et de ce lieu (l'espace rural). À mon rythme je retrouve l'usage de mon outil. Je libère le geste! Je saute, je me roule dans l'herbe pas encore violonté par mes semblables, de mon espèce. Je souris avec la bouche ouverte et je sens le vent entrer dans ma bouche! Je suis un conscient papalagui, car j'ai retrouvé l'usage total de mon corps! Les premières actions dans l'espace extérieur ont lieu! Ici le corps est le médium. Il sculpte, il crée un échantillon issu de ce paysage concret. Cet échantillon devient la preuve tangible de la matérialité du corps et du paysage/territoire parcouru. Cet échantillon peut paraître simple. Sa simplicité, sa quotidienneté – le rend réel et accessible. Sa force, ne demeure t-elle pas dans son évidence? Lève-toi et marche! Et est-ce-que cette aventure ne serait pas une quête pour retrouver le sens perdu lors des nombreux voyages vers des espaces matériels et non-matériels toujours plus lointain? De questions se posent. Elles engendrent de nouvelles questions. L'aventure continue! Etre en dehors de la zone noire – Explorer des espaces. Cette liberté est fantastique! Le corps est un formidable outil polyvalent! Puisque je parcoure le territoire via mon corps, les données telles que la taille, largeur, longueur, hauteur, poids – sont constantes pour moi-même corporelle et pour l'espace, en parlant bien sur de ce qui est de l'ordre d'architecture. Mon corps s'associe avec des outils simples, mais efficaces rencontrés pendant mon expédition. De point vue pratique le déplacement devient plus facile physiquement, et la façon de me déplacer crée un autre sens à ce déplacement. Je trace, je dessine. Voudrais-je m'approprier un element, un morceau de ce territoire? Je me sens prête pour aller vers la ville! L'espace urbain – L'observation et la récolte. Entrainement continue. Moi-même corporelle reste moins active. J'ai changé d'espace. Le territoire a changé, cela implique des éléments inconnus. Cette situation me demande d'activer le mode d'une mise en garde. Je reste cependant présente ici et maintenant, il n'est pas question de remettre le corps en veille à ce stade d'aventure. J'observe. Ici le nombre des donnes est infini. Cela donne l'illusion d'accélération du temps par rapport à l'espace rural. Mais qui est faux, je trouve. Les donnes éphémères semblent être mes préférés. Surtout celles d'une communication, un dialogue, un code – les signes d'une interaction entre eux – eux-mêmes corporels. Il y a des signes qui se détachent du corps au moment de leurs créations. Ce qui est étonnant ces signes ne sont pas prévus pour une lecture immédiate par leur destinaire. Elles comportent un code forme, code couleur et code endroit. Elles ne pourraient jamais exister ailleurs, en dehors de ce contexte. Ce qui est intéressant, leur destinaire est choisi est designé au préalable. Ce qui est encore plus étonnant – il est en dehors de l'espace où le signe est realisé. Il est donc rare, pendant l'expédition d'échanger avec les participants de ce dialogue. Je récolte les signes, j'agrandis ma bibliothèque. Par une communication future? Je l'ignore. Il y a d'autres signes. Signes dont l'apparition est conditionnée par le corps. Pour ces signes je me souviens de certains visages d'expéditeurs. (J'ai dialogué avec eux.) Ce n'est pas étonnant car cette communication est une action directement liée au corps, qui veut dire que lui-même corporel ou elle-même corporelle ont été présents, entièrement présents, au moment du choix, création et diffusion de leur signe. Pourquoi m'intéressent ils? Comment moi, pourrai-je participer à ces échanges? Je ne maitrise pas encore ces signes. La recherche des connexions, interactions par l'observation continue. continue. J'y introduis maintenant le jeu. Action Plus les règles d'un jeu sont simples plus il est probable d'avoir un retour positif à cette invitation implicite. Il n'y a pas de paroles. Le corps active l'objet, l'objet active le corps. C'est une activation mutuelle. Puisque c'est l'espace partagée, l'espace commun qui est ma plateforme de jeu l'objet doit être léger; facilement transportable. Il doit être facilement tenu dans une main. Rentrer dans un sac à dos. Certaines actions sont des moments d'échanges actifs avec l'architecture vivante d'une ville - c'est-à-dire – les habitants et les passants. Ses actions sont ouvertes. L'invitation est en général implicite. La participation se fait ou ne se fait pas. Ce n'est pas grave. L'objet se range facilement dans le sac. Si les participants ne sont pas ici, ils seront probablement un peu plus loin : près d'une station de metro, d’une rue mais toujours dans cette-même ville. Je comprends, malgré le fait que la non-participation active me déçoit légèrement, que le corps de non-participant actif est son outil et non pas le mien. Nous ne sommes pas synchronisés par rapport au stade d'activation et de conscience corporelle. Mon moment de jeu ne sera pas le sien. Pas aujourd'hui. Le jeu n'est pas un produit mais un événement. L'endroit, l'heure ne sont pas indiqués au préalable. Et cela ne changera pas. Je garde les objets connectables pour les futures utilisations. Rejouer – voici la raison! La plupart de ses objets sont issus d'un savoir-faire manuel. D'un partage, d'une transmission directe. Si l'objet connectable est préparé avant que l'action a lieu, dans ce cas il est bien realisé de point de vue technique. Mais si le but de mon action est de réaliser un objet dans l'immédiateté, au coeur de l'univers concret, c'est l'action, la présence active des participants et pas la finalité technique de l'objet qui compte et qui devient l'oeuvre. Le résultat – je parle de l'objet – peut-être même "miserable". Réaliser l'objet est le prétexte d'activer son corps et créer un dialogue avec d'autres corps. Cette étape a lieu pendant les entrainements hors l'espace extérieur réel. Je renouvelle les jeux qui existent. Par l'appropriation ils deviennent les miens. J'impose les données spatio-temporelles. Je privatise l'endroit dans l'espace commun pour le temps de la durée de mon jeu, de mon action, qui peut devenir le nôtre mais jamais le vôtre, puisque je participe à tous mes jeux. Votre participation peut être passive ou active. À vous de choisir. Vous pouvez observer le processus qui se déroule en temps réel devant vous, vous pouvez vous projeter dans mon jeu. Les gestes sont simples, les jeux rappellent les jeux universels. Pas de barrières culturelles, sociales et autres. Le code vestimentaire n'existe pas. Vous pouvez vous identifier aux filles qui portent les baskets blanches, parce que vous portez les mêmes, ou à moi – puisque dans votre placard vous rangez la même polaire que vous voyez aujourd'hui sur moi, ou encore vôtre mère porte la même polaire et elle habite dans une ville voisine; étant invité dans quelques jours chez elle à diner , vous voudriez précipiter la rencontre et sans réfléchir vous activez spontanément votre corps et vous vous lancez dans mon jeu. À partir de ce moment le jeu deviendra le nôtre. Tu porteras une médaille éphémère de coocreation de mon oeuvre, un signe qui n'existera plus une fois ta participation active terminée. Il n'y aura pas de remerciments officiels dans le générique de la fin de ma vidéo parce qu'elle meme n'existera pas. Mon jeu n'est pas une marchandise. Mon jeu, notre jeu est un événement éphémère partagé. Il y aura la trace vidéo ou photo pour moi-même quand pendant les congés de moi-même corporelle je commencerai à oublier q'un corps est un formidable outil polyvalent. Il y aura la trace vidéo ou photo à titre informatif pour ceux qu'ils n'ont pas participes. Il y aura aussi l'objet à voir, toucher. Sa présence permettra à une réflexion mais pas une action (l'exposition fossilise les evenements) Peut-être une envie d'une action naitra. La place dès mes actions est dans l'espace public et non pas dans une salle d'exposition. L'espace extérieur est un territoire qui a ses limites, mais la carte sensible se déploie. Les directions sont diverses. Les directions sont inconnues, mais toujours voulues. Puisqu'il s'agit d'une exploration le parcours sera aléatoire. Google Map sera en mesure de ne pouvoir rien contrôler! Je lui donnerai ce pouvoir! Mon prochain pas sera imprévisible. La découverte dès mes actions se fera d'une manière non programmée, pendant une déambulation, sur la carte physique à l'échelle humaine. Quelques revelations sur la nature de la zone noire. La zone noire n'est pas un espace physique, mais cependant c'est un espace. Comment comprendre cela? Son immatérialité est pourtant representée par les éléments de l'espace physique que je qualifie comme réelle. C'est l'architecture vivante d'une ville qui est sa cible. La zone noire peut régner dans l'espace commun en envahissant les corps. Son pouvoir sur le corps ne vient pas comme nous pourrions penser d'une attaque corporelle. C'est le non corporel qui est visé. Mon séjour dans la zone noire ne se transorme plus en état d'une veille prolongée. Je refuse d'être verrouillée! Cependant je profite de cette pause. Je mets moi-meme corporelle en veille dans ce lieu/non-lieu. Par mon corps je ressens une nécessité biologique, physique et psychique du repos. Mon "moi-même non corporelle" est active. Les rêves sont là. Les visualisations nourries par la nostalgie des voyages antérieurs et par l'envie des voyages futurs. Mais elles n'ont rien de réel. Ce sont des espaces, paysages imaginés. Il y a aussi des connexions envisageables. Mais à tout cela manque une chose - le corps. Je tourne le dos aux abstractions car je préfère les êtres. Je repars!

    • Glossaire

      Glossaire des agents d'expression

      moi-meme corporel – designe le corps auquel je m'identifie. La partie charnelle de moi-même qui n'est pas sans identité. Doit être obligatoirement activée pour que je puisse parcourir l'espace réel.

      moi-meme non corporel – c'est ma conscience, mon cerveau, mon âme, ma centrale décisive, mon identité. Sans une forme physique moi-même non corporel n'est pas capable de s'impliquer dans cette exploration concrète.

      architecture vivante – un terme emprunte d'un livre de Pierre Sansot, "Reveries dans la ville". La signification est la même, il s'agit bien des habitants et des passants d'un espace urbain.

      libérer un geste – une action qui consiste à créer un geste libéré.

      geste libéré – est un geste qui nait d'une envie d'expression pure du corps; ne fait pas partie d'une chorégraphie existante, est libre! Libre des critères quelconques! Libre dans le choix du geste! Comprend le corps et le son. Exemple – si j'ai envie de pousser un cri, sauter je les réalise instantement – séparément ou pas. J'ai expérimenté cette chose comme vous tous, surtout dans mon enfance, mais il a fallu des années pour que je le retrouve dans le cadre d'un stage avec Daniel Linehan - danseur et chorégraphe contemporain. Dbddbb – est une des pièces récentes de Daniel Linehan, elle illustre bien le propos de libération du corps, par la libération de gestes et de paroles issues des nombreux langues existants et non existantes, mais pourtant possibles! dans le milieu de la danse geste libéré porte le nom – "authentic danse"et c'est un exercice qui fait partie de l'enseignement d'une méthode Body - Mind Centering.

      connecteur materiel exterieur – est un objet physique; il ne fait pas partie du corps, c'est pour quoi il est appelé exterieur, son role est de connecter deux corps voir plus. Dans nos entrainements et actions les objets suivants ont participés – un carton, une echelle, une corde...

      objet connectable – voir connecteur materiel exterieur.

      éléments inconnus – éléments inédits pour explorateur qui se rend pour la première fois dans un espace réel urbain. Ils constituent cet espace et lui donnent un caractère qui le différencie, aux yeux de voyager, d'autres espaces urbains qu'il a déjà parcourus. Ces éléments peuvent surgir dans un espace déjà connu pour explorateur puisque l'espace urbain est de nature changeante, surtout la grande ville. Ces éléments peuvent être visuels, sonores, tactils etc.

      l'exercice d'une présence consciente solitaire - c'est la méthode qui permet de réunir moi-même corporel avec moi-même non corporel. Créer une fusion de ces deux éléments; dans un fuseau spatio-temporel précis au coeur d'une situation, action. Marina Abramovic explique la necessite de cette "présence" lorsqu'lle parle de la performance; et souligne le fait que le moindre manque de concentration, non-respect des règles d'exercice (d'une présence consciente solitaire) résultera par une performance mediocre, faute d'engagement de performeur. Elle s'adresse à toute publique par une vidéo disponible sur le site Louisiana Channel. Ici elle propose un exercice universel car accessible et realisable – "comment boire un verre d'eau". Voici le lien: http://channel.louisiana.dk/video/marina-abramovi%C4%87-how-drink-glass-water/

      Le texte de Alan Kaprow: "My awareness and thoughts were of another kind. I began to pay attention to how much this act of brushing my teeth had become routinized, nonconscious behavior, compared with my first efforts to do it as a child. I began to suspect that 99 percent of my daily life was just as routinized and unnoticed; that my mind was always somewhere else; and that the thousand signals my body was sending me each minute were ignored. I guessed also that most people were like me in this respect. Brushing my teeth attentively for two weeks, I gradually became aware of the tension in my elbow and fingers (was it there before?), the pressure of the brush on my gums, their slight bleeding (should I visit the dentist?). I looked up once and saw, really saw, my face in the mirror." "The physicality of brushing, the aromatic taste of toothpaste, rinsing my mouth and the brush, the many small nuances such as right-handedness causing me to enter my mouth with the loaded rush from that side and then move to the left side — these particularities always stayed in the present. The larger implications popped up from time to time during the subsequent days. All this from toothbrushing."
      Alan Kaprow Art Which Can’t Be Art (1986) From “Essays on the Blurring of Art and Life” by Alan Kaprow (Edited by Jeff Kelley)

      donnes ephemeres – sont des elements inconnus

      non-participant actif – est un participant passif. Il ne participe pas physiquement mais pourtant il participe. Je retrouve la possibilité de cette participation chez Robin Rhode dans ses premières actions. Elles ont lieu dans l'espace urbain. Il interagit avec l'objet dessiné sur le mur, au sol... En l'activant avec son corps. Il garde le visage couvert par le t-shirt qu'il porte ou par une cagoule. Il explique qu'en cachant son visage; en devenant le porteur d'une identité universelle, il rend possible au spectateur de se projeter dans son oeuvre.

      participation active – une participation d'un moi-même corporel reuni avec moi-même non-corporel qui est pret à s'engager dans l'action, car son niveau d'activation a atteint le minimum nécessaire d'une participation active. J'ai eu l'occasion de devenir participante active de l'oeuvre de Tino Sehgal. Les acteurs/performeurs suivent une note d'intention qui definit leur départ, mais qui ne concrétise pas le déroulement d'action. Le déroulement depend de notre participation,Les gestes sont facilement reproduisibles. L'envie est là! Notre niveau d'activation corporelle est le même. Je ne réfléchit plus je me lance dans l'action. Je suis les performeurs qui courent ensemble d'une manière aleaitore. Je suis au coeur de l'action! Ils restent toujours en groupe, dans une danse, un jeu, un déplacement léger, comme s'ils voudraient échapper à nous, les participants actifs, additifs, mais continuer cette danse, jusqu'à moment de leur et notre dispersion dans la masse. Comme s'ils visaient à nous perdre. Notre participation est éphémère.

      code vestimentaire non-determiné – aide a confondre les artistes, performeurs et les spectateurs actifs. Comme dans l'oeuvre de Tino Sehgal.

      zone noire – zone de confort, zone de danger, zone non physique avec un fort pouvoir desactivant le moi-meme corporel.

      mise en veille – une desactivation temporaire de moi-meme corporel; lieu – la zone noire

      mise en veille prolongee – une desactivation de quelle le reveil peut etre mois facile, voir impossible.

      verouillement – la consequence de non-reveil d'une mise en veille prolongee.

      entrainements – avant l'aventure une serie d'excercices dont le but est de preparer le voyageur a l'aventure.

      conditionement corporel – faire obéir un être vivant en lui désignant une forme, un cadre d'un comportement corporel.

      lignes droites et lignes non-droites – dans le livre " Une brève histoire des lignes" de Tim Ingold les lignes droites sont celles que l'homme dessine en se deplacant d'un lieu vers un autre lieu. Les espaces se trouvant sur son chemin ne sont pas explorées lors de son trajet. Il connait uniquement le départ et le but de son voyage. Cependant il est possible et fort reccomande aux aventurieurs de deambouler, flâner (Tim Ingold ne utilise pas ce terme) dessiner une ligne libre! Marquant des pauses au moment si l'envie nous prend de tisser de liens avec de lieux, ses habitants, son paysage.

      papalagui – designe l'homme blanc dans le livre "Papalagui" de Eric Scheurmann. Le texte est un récit d'un chef de tribu habitant l'ile Samoa pour qui la culture europeene du début de XX siècle n'est pas innconue. Il critique le papalagui rencontré lors de son longue séjour en Europe. Dans une de comparaisons entre papalagui et non-papalagui il explique que l'homme peut être heureux uniquement si tout son corps est activé, qui n'est pas le cas de papalagui. Je suis le papalagui consciente de ce phenomen.

      mode d'une mise en garde – faire attention en observant avant d'agir.

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